"My Father was right": The transmission of values between generations

"My Father was right" is the title of a play (and a film) by Sacha Guitry: I was like you and you will be like me. My father was right.The influence of parents' savings behaviour on that of their children has often been remarked. This paper attempts to explain this "poids d'Anchise" via a unique French dataset collected by DELTA and TNSSofres in 2002, which contains both savings and subjective information for two or three generations of the same family. Parents' and children's risk and discounting preferences are significantly positively intergenerationally correlated. The correlation coefficients are around 0.25, so that the two preferences are nonetheless far from identical. In addition, the elasticity of children's wealth with respect to that of their parents is around 0.22. This correlation is corrected for the influence of age on wealth, and concerns only co-existing generations, that is before the most significant intergenerational transfers have taken place. The analysis of the raw correlations with a series of explanatory variables reveals that over 40% of this elasticity can be explained by the permanent incomes of the two generations. Each of education and preferences separately account for about 20%, and previous intergenerational transfers for about 13%. When permanent income is controlled for, the contribution of savings preferences is around 13%. The transmission of preferences therefore plays a non-negligible role in the intergenerational transmission of wealth inequalities, but is far from being the most important factor.En France, l'influence des comportements patrimoniaux des parents sur celui de leurs enfants a souvent été mise en évidence. Comment expliquer alors ce "poids d'Anchise" ? Dans cet article, nous utilisons une enquête originale française et unique initiée par le Delta et TNS-Sofres en 2002 dans laquelle nous disposons à la fois d'informations patrimoniales et subjectives pour deux générations. En rapprochant les préférences vis-à-vis de l'épargne des parents et des enfants concernant leurs attitudes face au risque et à l'avenir, nous obtenons des corrélations intergénérationnelles significatives, de l'ordre de 0,25 qui ne justifient cependant pas une similarité parfaite. Par ailleurs, l'élasticité de la richesse des enfants par rapport à celle de leurs parents se situe autour de 0,22. Cette mesure est corrigée des effets d'âge et concerne les patrimoines de deux générations coexistantes, c'est-à-dire avant que le gros des transferts intergénérationnels ait eu lieu. Plus de 40% de cette élasticité peut être expliqué (directement ou indirectement) par les niveaux de revenu permanent des deux générations. Les niveaux d'éducation et les préférences y contribuent chacun pour un cinquième, les transferts intergénérationnels déjà effectués pour 13%. La contribution des goûts de l'épargnant est encore de 13% lorsque l'on tient compte également des revenus permanents. Même si elle n'est pas la seule, la transmission des préférences joue donc un rôle non négligeable dans la transmission des inégalités de patrimoine